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Les slasheurs : les nouveaux travailleurs de demain ?

Publication : 24/05/2024 |
Mise à jour : 24/05/2024 |
5 min. de lecture
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Les slasheurs : les nouveaux travailleurs de demain ?
Les slasheurs : les nouveaux travailleurs de demain ?
Véritables couteaux suisses, les slasheurs représentent une réelle opportunité pour les entreprises. Qui sont-ils ? Comment les attirer ? On fait le point.

Slashing : qui a dit qu’on avait qu’une seule vie ?

Le slashing, cette pratique qui consiste à cumuler plusieurs activités professionnelles gagne du terrain en France. D’où vient cette tendance ? Que peuvent apporter les slasheurs à l’entreprise, et comment cette dernière peut-elle s’adapter à ces talents multipotentiels. Éléments de réponse.

Devenir slasheur : un choix délibéré

Choisir c’est renoncer ? Un vieil adage dont les slasheurs ont décidé de faire fi. Jongler entre plusieurs activités professionnelles fait partie de leur quotidien. Ce nouveau mode d’organisation du travail leur permet de multiplier les expériences et de vivre de leurs passions.

Une tendance née aux États-Unis

Cadre/photographe/professeur de musique, sur les CV et dans les profils LinkedIn, les slashs ne sont plus exclusivement réservés à la rubrique des compétences. On les retrouve également lorsqu’il est question d’évoquer ses professions.

Le terme slashing provient du mot anglais « slash », désignant la barre oblique du clavier d’ordinateur. Utilisée pour séparer deux termes, elle correspond au fameux « et/ou » en français. Cette tendance qui consiste à exercer plusieurs métiers en parallèle vient des États-Unis. À l’origine, elle relève d’une nécessité — celle de boucler ses fins de mois — et non d’un choix.

En France, le slashing est, dans la majorité des cas, un choix volontaire et non une contrainte. Ce n’est pas l’aspect financier qui motive à être slasheur, mais la possibilité de gagner sa vie en travaillant de façon gratifiante. Devenir slasheur répond à un désir profond de changement, de quête de sens et de bien-être. Des valeurs qui ont supplanté le côté financier et la recherche de stabilité.

Qui sont ces pluriactifs ?

Les slasheurs sont principalement issus de la génération Y et Z. Les jeunes d’aujourd’hui se détournent de plus en plus du schéma classique de l’emploi et affirment leur envie de s’accomplir professionnellement. Mais les jeunes ne sont pas les seuls concernés ! Le slashing touche toutes les tranches d’âge et tous les milieux. Certains deviennent slasheurs suite à une prise de conscience, après un burn-out, par exemple.

Parce qu’il permet d’organiser son temps de travail plus librement, le slashing séduit les femmes qui veulent profiter davantage de leurs enfants, mais aussi ceux qui souhaitent découvrir le monde. Le slasheur peut tout à fait décider d’être développeur web l’hiver et guide touristique en haute montagne à la belle saison. Le slashing est donc compatible avec le digitalisme nomade.

Le slasheur, un talent multipotentiel pour l’entreprise

Trop souvent, le slasheur reste perçu comme un travailleur instable et opportuniste. Et si, au contraire, ce pluriactif représentait une réelle opportunité pour votre entreprise ? Les slasheurs ont énormément de qualité :
  • le goût et l’envie d’apprendre ;
  • la curiosité ;
  • la flexibilité ;
  • l’enthousiasme ;
  • la créativité ;
  • une organisation ;
  • la polyvalence ;
  • etc.

Cette nouvelle forme de travail a un impact significatif sur le bien-être des travailleurs. Selon une étude Opinion Way, 34 % des salariés français seraient en burn-out. Ce mal du siècle a un coût pour l’entreprise : perte de savoir-faire et de compétences, désorganisation, dégradation de l’image et de l’attractivité… Le slashing contribuerait à réduire les risques psychosociaux qui restent l’une des premières causes d’absentéisme.

Comment l’entreprise peut-elle s’adapter au slashing ?

Encore faut-il attirer les slasheurs ! À l’heure actuelle, le rapport de forces entre salariés et entreprises est bouleversé. D’après une étude réalisée en 2021 par DARES, 71 % des entreprises françaises peinent à recruter. L’un des enjeux consiste à s’adapter aux nouveaux modes de travail, dont le slashing. Comment séduire et conserver ces nouveaux talents ?

Le poste à temps plein bien payé, axé sur l’hyperspécialisation, dans une grosse boite avec un plan de carrière tout tracé ne fait plus rêver. Les slasheurs recherchent avant tout des entreprises qui leur permettent d’assouvir leur soif d’apprendre et de s’épanouir. Proposez-leur plusieurs tâches et des missions gratifiantes dans lesquelles ils pourront acquérir une nouvelle technique ou une nouvelle compétence, découvrir un milieu inédit… Ayez à l’esprit que la routine et l’ennui sont les pires ennemis du slasheur.

Pour attirer ce type de profil dans votre entreprise — et le garder, offrez-lui un cadre de travail flexible, avec la possibilité de télétravailler. Comme de nombreux travailleurs aujourd’hui, le slasheur est à la recherche d’un meilleur équilibre vie professionnelle/vie personnelle, mais pas seulement. Il a besoin de cette flexibilité pour exercer ses différents métiers. Ainsi, le cadre qui a rempli sa mission dans le temps imparti souhaite pouvoir se libérer avant la fin de la journée pour pouvoir pratiquer son activité de coach sportif.

Aujourd’hui, le slasheur fait peur autant qu’il attire. Et si, à l’avenir, ce profil était activement recherché par les recruteurs ? Comme le souligne Marielle Barbe, auteure du livre Profession Slasheur :

    « Ces personnes aux multiples casquettes, qui savent se réinventer à l’envi(e), sont les mieux adaptées pour répondre à l’accélération et aux enjeux du monde. »
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